Séance d’échange sur les leviers pour libérer les communautés de la dépendance à l’automobile.
Séance animée par l’équipe de Voie de sortie, une initiative menée par Transition en commun.
Voie de sortie
Partout à Montréal et dans les villes nord-américaines, une forte dépendance à l’automobile individuelle s’est construite et normalisée au cours du dernier siècle. «La dépendance automobile est un concept complexe qui s’applique à la fois aux territoires, aux individus et à la société dans son ensemble. Elle repose sur la synergie entre l’aménagement au fil des décennies d’un territoire favorable à l’automobile (et défavorable aux options de mobilité durable) et sur la construction et le maintien d’une symbolique et d’une image positive, à la fois de la voiture et du mode de vie s’y rattachant dans l’imaginaire collectif, par la publicité et la culture populaire. »
Cette dépendance à l’automobile et sa valorisation se manifestent, entre autres, par une augmentation constante du nombre de véhicules immatriculés plus rapide que la croissance de la population. En parallèle, les villes et les services à la population se sont organisés de façon de plus en plus favorable aux véhicules motorisés, au détriment des modes de transport actif et collectif. Graduellement, des ménages se sont donc surmotorisés.
La possession d’une automobile, objet offrant un sentiment de liberté pour certaines personnes, est une contrainte nécessaire à d’autres. Pour certaines personnes les conditions permettant de se déplacer facilement en ville et autrement qu’en véhicule automobile ne sont pas réunies, ce qui peut complexifier l’accès au logement, à l’emploi, à l’éducation, aux services publics. Ces contraintes peuvent aussi affecter l’autonomie des gens et leurs liens sociaux, ce qui peut causer des conséquences importantes sur leur santé, leurs finances personnelles, leur qualité de vie et la conciliation famille-travail-études. Cette situation de déficit de mobilité est un facteur important d’isolement social et de pauvreté et s’inscrit dans un cercle vicieux d’exclusion. Bien que plusieurs personnes aient le choix entre diverses options de transport et peuvent opérer un changement vers un mode actif ou collectif, d’autres, souvent marginalisées, ont accès à une offre limitée et peu fonctionnelle.
Animé par :
Rébecca Gelly-Cyr - Responsable des démarches collaboratives et changement de comportement au Conseil régional de l’environnement de Montréal et Coordonnatrice du groupe de travail Démotorisation de Transition en Commun
Pascal Priori - Développement et partenariats - Mieux vivre avec moins d'autos - Solon